Les épisodes de froid sont marqués par une
recrudescence des intoxications au monoxyde de carbone (CO), lourdes de
conséquences sur la santé et dont les médias nationaux et locaux se font
largement l'écho.
Provocant plusieurs
décès par an, ce gaz inodore et invisible est la première cause de mortalité
par gaz toxique en France. Durant la saison de chauffe 2017/2018, d’après Santé
Publique France, 66 signalements d'intoxication accidentelle ont été déclarés sur
le territoire breton visant 146 personnes dont 118 ont été intoxiquées
dans l’habitat.
En Côtes d’Armor, sur
cette même période, 12 affaires ont été signalées et investiguées, impliquant
29 personnes dont 24 dans l’habitat.
Le monoxyde de carbone résulte plus
particulièrement d’une mauvaise combustion des dispositifs fixes de production
d'eau chaude et de chauffage, quelle que soit la source d’énergie utilisée
(gaz, fuel, pétrole, bois...), associée le plus souvent à une insuffisance de
ventilation.
Les appareils mobiles à combustion non
raccordés, et notamment les chauffages d'appoint utilisés en continu,
sont des dispositifs susceptibles de conduire également à des émanations
importantes de ce gaz toxique.
Il en est de même de l’utilisation inappropriée,
dans des espaces clos lors de travaux ou de circonstances particulières
(tempêtes, inondations, coupures d’électricité
…), de matériels équipés d’un moteur thermique, tels que les groupes
électrogènes ou les motopompes. Ces derniers doivent impérativement être
placés à l’extérieur des locaux.
Le maintien d’une aération permanente
dans les locaux, la vérification des équipements et de leurs conditions
d’installation ainsi que l’entretien des conduits d’évacuation des fumées par
un professionnel qualifié au moins une fois par an demeurent les principaux
gages de sécurité.
En cas de suspicion
d’une intoxication au monoxyde de carbone (maux de tête, nausées,
vomissements…), les consignes sont les suivantes :
- Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres ;
- Arrêter les appareils de combustion si possible ;
- Faire évacuer les lieux ;
- Appeler les secours (112, 18 ou 15) ;
- Ne réintégrer les locaux qu’après l’avis d’un professionnel.